Connaissance des Arts Octobre 2007
Contemporain
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Printz
Il fut entre les deux guerres l'ébéniste des souverains et des grands de ce monde, comme la princesse de la Tour d'Auvergne, le vicomte de Richemont, la styliste Jeanne Lanvin ou le maréchal Lyautey. Mieux que tout autre, en effet, Eugène Printz sut allier le goût du beau métier, hérité de sa tradition familiale, avec les volumes épurés et fonctionnels de l'Art Déco. Contrairement aux tenants de la vulgarisation, il resta attaché à la notion d'oeuvre limitée, sinon unique, considérant qu'"un meuble en série s'écarte toujours du modèle initial dont il ne devient que le reflet appauvri". Ce perfectionnisme le porta vers les matériaux rare comme l'écaille de parchemin, la laque d'or pour laquelle il s'associa à Jean Dunand, le métal enfin, utilisé dans ses versions les plus nobles (bronze patiné, laiton doré, fer forgé) pour les piètements et accessoires, toujours parfaitement finis. Les quelque quarante oeuvres majeures présentées par la galerie Willy Huybrechts, provenant toutes de collections privées, expriment cette obsession de l'excellence. L'exposition met surtout l'accent sur la noblesse des matériaux et le raffinement d'essences inconnues de l'ébenisterie traditionnelle comme le kekwood, le palissandre de Rio ou l'ébène du Gabon et, surtout, le bois de palmier, dont les fines zébrures fauves et blondes sont comme la signature d'un meuble de Printz.