Frize, la Fiac et Art Paris:

La guerre des foires d'art contemporain

Turner-Whistler-Monet au Grand Palais

Il a 36 ans, de l'énergie à revendre et un bagout de titi parisien. Malgré ses airs de tout jeune homme, ce n'est pas un bleu. Après seize ans d'expérience aux Puces, Willy Huybrechts, touche-à-tout passionné d'Art Nouveau et d'Art Déco, a débarqué il y a cinq ans rue Bonaparte, le temple des arts décoratifs du xxe siècle. «J'étais le petit jeunot de la bande... » Des Puces, il a voulu conserver «l'esprit de la chine» et le goût des découvertes. Il a d'abord défendu avec passion Jean-Michel Frank et Eugène Printz. La cote des deux créateurs étant bien implantée sur le marché de l'art, c'est désormais Dominique qu'il entend promouvoir. «Dominique, le créateur des années 1930 à 1937, pas l'éditeur », précise-t-il. Il co-signe d'ailleurs avec le « pape de l'Art Déco » Félix Marcilhac, un ouvrage sur le sujet, à paraître aux Éditions de l'amateur. Mais depuis septembre, Willy Huybrechts a franchi une étape : le rachat des cent dix mètres carrés lumineux de l'ancienne galerie d'Olivier Watelet, qui a «changé [sa] vie ». Mais il compte conserver l'esprit qui fait sa griffe : ne surtout pas «faire galerie».